La municipalité d’Inzinzac-Lochrist, après une préparation dans l’opacité la plus absolue comme c’est de plus en plus souvent le cas, a donc fait voter lundi soir en conseil municipal une délibération actant les ventes du Centre Néon, élément fort du patrimoine de la commune, et d’une parcelle constructible de 2500 m2 aux abords de la Médiathèque.
Le journal Ouest-France résume bien notre position : « Prenant la parole au nom du groupe de l’opposition Eric Le Ruyet s’interroge « sur l’éventuelle publicité qui a été faite autour de cette vente » laissant subodorer, sans jamais prononcer le mot, un conflit d’intérêts. Sébastien Michon, candidat à l’achat du bâtiment dans la zone des Forges et d’un terrain constructible de 2500m² aux abords de la médiathèque pour 67 000 € via une de ses sociétés, est le frère de Betty Barguil, adjointe municipale.
Justifiant leur vote contre, l’opposition, par la voix de Philippe Noguès, a estimé que : « La citoyenneté est battue en brèche avec cette vente, préparée dans le plus grand secret, qui regroupe dans une même délibération les deux cessions, pour une personne en nom propre d’un côté et une société dirigée par cette même personne de l’autre. Cela laisse un vrai sentiment de malaise renforcé par le fait que cette personne a un lien familial très proche avec une adjointe. »
Mme Nicolas, dans une réponse lapidaire s’est contenté d’affirmer que cette vente était légale et « qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêt. ». Pourtant ces deux ventes sont réalisées au profit d’une seule personne, en l’occurrence le frère de Mme Barguil, adjointe de l’équipe de Mme Nicolas.
Le cout des travaux de réhabilitation du Centre Néon serait de 2 millions d’euros. Tout cela interroge ! La seule chose certaine aujourd’hui c’est que cet élément fort du patrimoine de la commune est cédé pour 70 000 € et qu’il apparait difficile d’envisager la rentabilité d’un tel projet de 2 millions d’euros pour « une transformation intérieure avec accueil d’activités et commerce et de logements » …au fond d’une zone en friche ! Y a-t-il une raison cachée ?
Et malheureusement cette façon de vendre le patrimoine de la commune au coup par coup interdit ensuite toute vision globale pour l’avenir de cette zone qui reste aujourd’hui le point noir de l’aménagement de la commune !